+16 100 chômeurs de catégorie A, B et C : Sur le chômage, le Gouvernement ne peut pas « passer en force »

Travail, économie, emploi

On ne peut pas tout régler à coup de 49-3, et certainement pas le chômage. La très légère baisse observée sur les chiffres de la catégorie A est une bonne chose mais demeure très fragile. Malheureusement, avec cette nouvelle hausse des chiffres toutes catégories confondues (A, B et C), l’année 2015 commence mal pour la majorité et pour notre pays. Alors que depuis le début du quinquennat, le nombre de demandeurs d’emploi des catégories A, B et C avait déjà augmenté de de près de 890.000 à fin décembre, ce sont 16 100  chômeurs supplémentaires qui viennent s’y ajouter pour le seul mois de janvier 2015. Le chef de l’Etat et le gouvernement sont responsables de ces mauvais chiffres. Ils contrastent cruellement avec ceux de nombreux pays autour de nous qui parviennent à réduire significativement leurs niveaux de chômage. Le Royaume Uni et l’Allemagne ont eux aussi affronté la crise, ils tangentent maintenant le plein emploi. La contreperformance de François Hollande est très claire : alors que le chômage continue inexorablement sa croissance en France depuis le début de son quinquennat, il a baissé dans de très nombreux pays autour de nous sur la même période. Si nous sommes tellement en retard, c’est que le gouvernement n’a pas été capable d’apporter les bonnes réponses pour réduire durablement et structurellement le chômage en France. Aujourd’hui, il continue sa fausse route en prévoyant toujours plus de contrats aidés et de dépenses de guichet et toujours moins de réformes structurelles par exemple sur un code du travail devenu trop lourd et dépassé.  Lorsqu’enfin le chômage repartira clairement à la baisse, le gouvernement et le Président de la République chercheront probablement à nous faire croire qu’ils sont les initiateurs de cette amélioration, alors qu’ils seront simplement responsables qu’elle ait été si tardive.  En attendant cette embellie, l’exécutif tente de faire diversion en indiquant régulièrement que le chômage a augmenté de 740.000 chômeurs durant le précédent quinquennat, il oublie soigneusement de préciser que la France traversait comme d’autres pays une crise mondiale dont nous semblons être parmi les seuls à ne pas être sortis. Mais le bilan accablant du président Hollande à fin décembre 2014 avec ces 600.000 chômeurs supplémentaires depuis son élection rend la réalité difficile à accepter pour la majorité. Elle est pourtant évidente : sous le quinquennat de François Hollande, le chômage augmente plus rapidement que sous le précédent, traversé à l’époque par une crise d’une intensité inouïe.   Comme Lionel Jospin avait gâché l’excellente conjoncture de la fin des années 1990 en ne réformant pas ; l’actuelle majorité passe à côté de l’exceptionnel alignement astral des éléments extérieurs (politique monétaire accommodante, faible niveau des taux, de l’euro ou du prix du pétrole). En ne réformant pas, nous lions notre avenir à cette conjoncture qui a toutes les chances de ne pas rester aussi idéale qu’aujourd’hui. Le gouvernement préfère attendre avec impatience qu’une croissance superficielle vienne inverser mécaniquement la courbe du chômage et masquer discrètement et dangereusement toutes les réformes que le Gouvernement n’a pas faites.  Comme un capitaine qui attendrait que le vent se lève en oubliant d’hisser nos voiles, le Gouvernement fait payer aux Français le double prix de son inaction. Celui du chômage qui augmente toujours depuis le début du quinquennat malgré la conjoncture parce qu’il n’a pas su mener les réformes qui soutiennent véritablement l’emploi. Celui du chômage qui augmentera durablement à l’avenir quand les vents de la croissance et de la conjoncture seront retombés et que nous n’aurons pas su nous mettre à l’abri.  Le nouveau report à 2017 de l’objectif de ramener le déficit sous les 3% de PIB accordé à la France par Bruxelles sonne comme un nouvel échec pour le président de la République. François Hollande fait de son quinquennat un mandat pour rien pour la croissance, pour les déficits publics et catastrophique pour l’emploi.  Éric WoerthDélégué Général à l’Economie et aux Finances Gérard CherpionDélégué National au Travail et à l’Emploi 
Source: Actualités UMP

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