Nicolas Sarkozy : « Les agriculteurs ne demandent qu'une seule chose : travailler et vivre de leur travail »

Société

« Investir, j’aimerais bien mais vous savez avec les charges sans cesse plus lourdes, les normes de plus en plus contraignantes et la volatilité des prix du lait nous avons du mal à faire des prévisions. » Edith Macke, éleveuse de Filouse, la vache de race flamande rouge égérie du salon de l’Agriculture , n’a pas caché, malgré sa passion pour son métier, son inquiétude sur l’avenir de sa profession et plus largement de la filière agricole à Nicolas Sarkozy, le président de l’UMP, qui entamait, jeudi matin, sa visite accompagné de Daniel Fasquelle, trésorier, Michel Dantin, Secrétaire national à l’agriculture, Pierre Morel-A-L’Huissier, Secrétaire national à la ruralité, Guillaume Larrivé, Secrétaire national à la réforme des institutions, Guillaume Peltier, Secrétaire national des fédérations professionnelles et Henri Guaino, député des Yvelines.Cette inquiétude-là, le président de l’UMP avait déjà pu la mesurer la semaine dernière lorsqu’il a rencontré au siège national l’ensemble des représentants du monde agricole puis, lors d’un déplacement à Chalon-sur-Saône, des éleveurs bovins ainsi que des viticulteurs.Que cela soit avec les éleveurs ovins, bovins, porcins, les professionnels de la filière viandes, de la filière viticole, de celle des fruits et légumes, des céréaliers…, tous ont déploré « les charges qui plombent notre compétitivité » et le « maquis » des normes qui leur donnent à tous un fort sentiment de handicap par rapport à la concurrence, notamment européenne.« Oui il y a un réel problème de normes en France. On ne peut pas avoir des normes qui asphyxient les agriculteurs français par rapport aux autres parce que l’administration française sur-applique les normes européennes. Il n’y aucune raison que nos normes soient plus élevées que celles de nos partenaires européens. Je réclame donc l’application des normes européennes, pas plus et donc l’interdiction de leur sur-application car cela pose un problème de distorsion de concurrence. C’est clair, c’est simple et cela permet de concilier la protection du consommateur, de l’environnement et la compétitivité des entreprises », a indiqué le président de l’UMP.Prenant l’exemple de Dominique et Edith Macke, les éleveurs de Filouse dont l’exploitation est à Wemaers Cappel (Nord), Nicolas Sarkozy a expliqué que tous « les agriculteurs sont des gens qui aiment leur travail, ce sont des passionnés. Ils ne demandent qu’une seule chose : qu’on leur reconnaisse leur savoir-faire et qu’on leur accorde un prix pour ce qu’ils fabriquent qui permettent de couvrir leurs charges. A partir de là, ils ne veulent rien casser, rien détruire. Ils veulent travailler et vivre de leur travail ». D’où l’importance à ses yeux de « créer les conditions qui permettent aux agriculteurs français d’être compétitifs et donc d’avoir une action internationale et européenne pour la régulation des prix». Allusion notamment à la distorsion des prix des fruits et légumes entre la France, d’un côté, l’Espagne et l’Italie en raison des coûts du travail pratiqués.Autre problème soulevé par Nicolas Sarkozy à l’occasion des échanges avec les exposants, celui de « la pérennité des exploitations agricoles et de leur compétitivité. Comment doit-on faire pour que la deuxième agriculture du monde reste capable d’être, dans les dix années qui viennent, une puissance exportatrice », a-t-il interrogé.Alors que le contexte économique est particulièrement difficile pour l’agriculture et l’agroalimentaire françaises – confrontées par ailleurs à l’embargo russe qui affecte plus particulièrement les secteurs de l’élevage et des fruits et légumes-, les différents hôtes de Nicolas Sarkozy se sont inquiétés de la politique agricole commune (PAC). « Lors de mon quinquennat j’ai négocié une PAC qui était à 414-415 milliards. La prochaine sera à hauteur de 375 milliards pour les sept prochaines années. Elle sera effective en avril prochain et nous ne connaissons absolument pas quel sera son contenu en France et quels seront les champs d’application. Par contre nous savons que la réforme de la PAC mise en œuvre par le gouvernement socialiste impactera les exploitations agricoles avec une baisse moyenne de 3% des soutiens », déplore Nicolas Sarkozy estimant que « la réforme de la PAC doit être engagée dès 2017 ».A tous il a confié que l’UMP porterait un projet « fort » sur l’agriculture avec cinq propositions « puissantes, claires, précises » pour simplifier le quotidien de tous les acteurs de la filière agricole et leur redonner des perspectives de développement et de croissance.
Source: Actualités UMP

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