Redonner du sens à l’Europe et la recentrer sur ses missions

Europe

Aucun contrôle strict contre les abus qui créent un vrai dumping social. Incapacité pour l’Europe de mettre sur pied une harmonisation fiscale qui éviterait ainsi à des sociétés étrangères, comme Netflix, de s’installer au Luxembourg  et de profiter du réseau des Français sans payer un euro en France. Une Europe qui dénonce les crimes de Daesch, l’état islamique, «  mais qui est incapable d’envoyer sur le terrain des troupes en nombre suffisant ». Une Europe « qui légifère sur tout et sur n’importe quoi comme la taille des escabeaux ». Une Europe où les « technocrates décident à la place des politiques… » Lorsqu’il évoque l’Europe, Bruno Le Maire a la dent dure. « Il y a beaucoup de raisons de désespérer de l’Union européenne aujourd’hui mais pourtant  la solution n’est pas le repli sur soi », affirme le député de l’Eure qui a ouvert la seconde table ronde du Conseil national  consacrée à la crise de l’Europe. « Le discours du repli, du rejet, du raccourcissement, il faut le laisser au Front national dont c’est le fonds de commerce », ajuste Bruno Le Maire qui remarque combien les deux extrêmes français, l’extrême droite et l’extrême gauche se rejoignent sur de nombreux thèmes comme la sortie de l’euro qui conduirait aux yeux de Bruno Le Maire à une faillite.Pour lui l’Europe a besoin qu’on « lui donne du sens » et surtout qu’elle tire un certain nombre de leçons. Comme celui de son élargissement à d’autre pays. « Nous avons accueilli  avec précipitation la Grèce alors qu’elle n’était pas prête », observe Bruno Le Maire opposé à l’entrée de la Turquie « notre alliée » mais qui « n’a pas vocation à devenir membre de l’Union européenne ». Une Turquie membre de l’OTAN  à qui Bruno Le Maire souhaiterait qu’elle apporte soutien et assistance aux combattants de Daesch et à trouver un accord avec les Kurdes »Appelant l’Europe à faire de la lutte contre le terrorisme « la priorité absolue quitte à modifier les moyens », Bruno Le maire  estime  qu’ « il  y a toutes les raisons de désespérer mais également tous les motifs d’espérer, de reprendre la main, avec une France qui aura rétabli un Etat régalien, puissant et qui saura participer à cet élan européen ».« Si Schengen ne change pas nous ne pouvons pas y rester », estime pour sa part le président Nicolas Sarkozy.  A ses yeux, « l’erreur fondamentale » de Schengen est d’avoir ouverte la  circulation « sans harmoniser les politiques d’immigration ».Autre  erreur fondamentale pour le président de l’UMP : avoir laissé la Grèce entrer dans l’Union européenne avec des chiffres faux. « Il n’est pas question de payer. Mais si on laisse tomber la Grèce, cela sera la faillite. Je crois à la civilisation européenne, à ses racines chrétiennes.  Il s’agit d’un pays civilisé, qui partage la même culture que la nôtre. C’est un sujet compliqué, qui nous engage complètement. Ce qui  se passe en Grèce c’est comme si cela se passait chez nous », observe-t-il.Quant au conflit entre l’Ukraine et la  Russie, Nicolas Sarkozy déplore les atermoiements de François Hollande. « La séparation entre l’Europe et la Russie est un drame car nous avons en commun la même culture littéraire, musicale, cinématographique. Nous avons en commun la civilisation », note-t-il, désapprouvant l’intervention des Etats-Unis  dans les relations entre l’Europe et la Russie.«Les intérêts des Américains avec les Russes, ce ne sont pas les intérêts de l’Europe avec la Russie. Nous ne voulons pas de la résurgence d’une guerre froide entre l’Europe et la Russie», a également mis en garde Nicolas Sarkozy notant qu’on ne pouvait pas reprocher à la Crimée d’avoir choisi la Russie. « Il faut trouver les moyens d’une force d’interposition pour protéger les Russophones d’Ukraine », a-t-il poursuivant estimant que l’Ukraine devait « garder sa vocation de pont entre l’Europe et la Russie. Elle n’a pas vocation à entrer dans l’Union européenne ». « Nous vivons effectivement des moments graves », poursuit Pierre Lellouche, Délégué général de l’UMP aux relations internationales. « Tout cela aurait pu être évité en raison des relations détestables que François Hollande a avec l’Allemagne et inexistantes avec la Russie. La crise dure depuis un an-et-demi. On arrive bien tard », déplore Pierre Lellouche faisant observer, sur la Grèce, que l’Europe « n’a pas été la mère fouettard de la Grèce. Nous avons été la solution.  Nous avons prêté 300 milliards d’euros dont 40 par la France », relève le député.Pour la députée européenne Nadine Morano, « la construction européenne doit être comme un TGV avec une locomotive franco-allemande ». Force est de constater, à ses yeux, que François Hollande fait défaut  et « s’il est revenu bredouille de Russie c’est qu’il a été trop longtemps hésitant »Avocat de la convergence fiscale et de la mise en place d’une politique industrielle et commerciale européenne, Pierre Lequiller, Secrétaire national à l’Europe  défend la mise en place d’un seul et unique gouvernement européen alors qu’aujourd’hui l’Europe politique doit composer avec  trois instances différentes !« L’Europe doit se recentre sur ses missions », poursuit Brice Hortefeux, député européen et Conseiller politique de l’UMP qui relativise la désaffection des Français sur l’Europe. « Ils disent non à l’Europe quand la France est faible. Mais oui quand elle est forte comme elle le fut sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.  En 2009, seuls trois députés du Front national avaient été élus. En 2014, grâce à François Hollande, ils ont été multipliés par huit », rappelle Brice Hortefeux  remarquant que « l’Europe va bien alors que la France va mal. Alors que tous les pays européens se redressent, la France se courbe ». D’où l’importance à ses yeux  que la  France soit, grâce à l’alternance réussie par notre famille politique en 2017, «  à nouveau respectée à l’intérieur d’une Europe relancée ».
Source: Actualités UMP

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