Économie : Refaire de la France une terre de prospérité

Travail, économie, emploi

« Depuis trente ans la France a eu trop tendance à se recroqueviller, à s’emmurer. Quelle est notre réelle capacité à nous régénérer ? ». C’est par cette question en forme de constat que Luc Chatel, Conseiller politique de l’UMP, a lancé la première table ronde diagnostic du Conseil national sur la crise économique.  « La mondialisation est un fait. Ce n’est pas une théorie économique. Elle s’impose à nous avec la contraction du temps et de l’espace. Avec  l’interdépendance de toutes les économies des pays. Et dans ce monde, quand un pays n’avance pas il recule », notait Luc Chatel déplorant « le sac de plomb » qui pèse sur les épaules de notre pays.  Dans son viseur,  l’absence de réformes structurelles, le carcan idéologique de la gauche et la rigidification de notre pays avec des dépenses publiques qui correspondent à 57% de notre PIB et des dépenses sociales pesant 33% de notre PIB.Pour déterminer le projet économique que notre famille politique établira, Luc Chatel propose quatre principes structurants  « pour refaire de la France une terre de prospérité »: alléger l’état, rendre la fiscalité intelligente et incitative pour attirer l’investissement, s’adapter aux réalités mobiles et fluctuantes du travail et « adhérer au progrès »en favorisant l’innovation et l’épanouissement des talents.« Le code du travail n’est pas adapté. C’est notre mur de Berlin. Il faut le réécrire de fond en comble en proposant quelque chose de plus simple, de plus court et de plus opérationnel », insiste Hervé Mariton pour qui les lignes doivent bouger dans les relations avec le travail, mettant en avant, notamment, l’auto-entrepreneuriat, le télétravail ».« Se poser la question du code du travail est plus important que de développer les transports en autocar », relève Eric Woerth, Délégué général chargé de l’Economie et des Finances  pour qui « la France a besoin de réformes structurelles qui ne sont pas , hélas, dans le projet de loi sur la croissance économique  (loi Macron) actuellement discuté au Parlement. « Il y a deux risques  avec cette loi», analyse Eric Woerth, « celle de dévitaliser l’économie et celle de perdre l’envie de croître, l’envie d’audace ».  Eric Woerth déplore combien  François Hollande et le gouvernement socialiste « gâchent » l’opportunité d’une croissance française   avec un contexte économique favorable  « parce qu’ils ne font rien pour l’accompagner par des réformes de fond ».Cette absence d’accompagnement et de volonté pour relancer la croissance se traduit concrètement par des résultats négatifs pour notre pays. « La France décroche. Elle est passée du rang de cinquième à celui de sixième puissance économique mondiale. Elle n’est que le quatorzième pays industriel de l’Union européenne. Elle décroche aussi au niveau de l’agriculture puisque nous avons cédé notre première place européenne à l’Allemagne », déplore Daniel Fasquelle, trésorier de l’UMP, soulignant combien « en trois ans, les socialistes ont démonté tout ce que nous avions construit. La réponse à la crise ce n’est pas de faire semblant de réformer comme avec la loi Macron ou la réforme territoriale», ajuste encore Daniel Fasquelle. « Les réponses sont ailleurs comme l’abrogation des 35 heures, la mise en place d’une autre politique de l’apprentissage ou encore une simplification du code du travail ».Sur la simplification, Nicolas Sarkozy est intervenu pour poser un diagnostic, celui de l’application réelle des lois. « Entre la loi, l’application et la jurisprudence des tribunaux, à la fin vous ne reconnaissez pas ce que vous avez voté », remarque le président de l’UMP qui critique moins « la prolifération des lois que l’application des lois par une administration centrale qui n’est plus sous le contrôle de personne. Comment un gouvernement peut vraiment décider, comment faire pour que ses décisions ne sont pas travesties par des décisions judiciaires », interroge encore Nicolas Sarkozy qui pose également un autre sujet : l’évaluation des lois. « Quand elles ne fonctionnent pas, il faut les supprimer », propose-t-il. « Nous avons besoin aussi d’une fiscalité  enfin stable », ajoute Véronique Louwagie, Secrétaire nationale aux nouveaux talents,  pour qui il est nécessaire de réfléchir au financement des branches sociales. « Continue-t-on à les financer sur les revenus du travail ou doit-on créer un autre dispositif comme la TVA sociale qui taxerait les produits importés de pays qui ne mènent pas de politiques sociales », interroge-t-elle.« Oui nous avons à faire face à la folie réglementaire, à la folie fiscale, à la folie de la judiciarisation de notre vie politique et économie », dénonce Henri Guaino pour qui le pays ne doit pas seulement lutter contre l’intégrisme religieux mais aussi celui…de la concurrence. Celui qui oblige, par exemple, EDF à subventionner ses concurrents pour qu’il y ait libre concurrence ! »Opposé à la concurrence déloyale, à un traité transatlantique «  qui permettrait de faire du vin d’Alsace en Californie », Henri Guaino souligne les raisons pour lesquelles les dépenses sociales ont explosé, « parce que nous fabriquons des millions de chômeurs et d’exclus ». Et d’inviter toute la famille UMP « à se poser, à réfléchir (…) pour construire un monde à partir de ce que nous sommes, des réalités et de ce que notre culture nous impose ».Dans sa réflexion, Henri Guaino a également invité tous les dirigeants et membres du Conseil national à également faire preuve de volontarisme. A l’exemple de ce qu’a fait Nicolas Sarkozy au moment de la crise en 2008-2009. « Si ce volontarisme ne s’était pas exprimé que serait-il arrivé à notre pays, à notre continent, au monde entier ? Que se serai- il passé si tous les citoyens européens avaient fait la queue devant leurs banques pour récupérer leur argent qu’ils n’auraient d’ailleurs pas récupérés. » Bref une invitation au volontarisme politique et au courage politique.
Source: Actualités UMP

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