Nicolas Sarkozy : « Nous devons parler à tous les Français, bien au-delà des clivages habituels de la gauche et de la droite »

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« L’unité est un préalable. Le plat de résistance c’est la reconstruction d’un véritable corpus idéologique. Nous ne devons pas nous tenir aux idées du passé mais nous devons trouver des réponses fortes et nouvelles ». En concluant une journée de travail du Conseil national consacré au diagnostic des crises économique, de l’Europe et des valeurs républicaines, le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, a marqué sa satisfaction. Celle de voir « le  visage d’une formation politique qui travaille, qui débat, qui échange, qui assume ses désaccords , qui pense à la France et à son unité ». Une formation politique qui s’est interrogée sur quelle société elle voulait transmettre à ses enfants à un moment où les Français se sentent perdus, en absence de repères.  Et donc, en réponse, à la nécessité de donner du sens à la décision politique qui ne soit surtout pas une « succession de propositions techniques. Nous devons partir d’un constat sans ambiguïté, convenir que la situation appelle autre chose que des demi-mesures et qu’il nous faut dessiner une vision du monde  qui fasse vivre l’universalisme français », esquisse Nicolas Sarkozy. « La crise n’est pas conjoncturelle et elle ne va pas se résoudre avec le retour de la croissance », observe-t-il. Pour lui la crise est plus profonde, c’est « une crise de confiance que les Français expriment à l’égard de toutes les institutions, incapables d’apporter des solutions. Mais aussi une crise d’identité et de civilisation ». Face à ce qu’il considère comme un « péril », Nicolas Sarkozy estime que l’alternance politique ne se fera pas en corrigeant à la marge un certain nombre de dérives. « Les administrations centrales n’obéissent plus à personne. La démocratie est détournée de son objet initial », remarque-t-il, invitant notre formation politique « à repenser le modèle démocratique ». Alors, quelle ambition ? «  Ni catéchismes, ni catalogue de promesses hasardeuses, ni habilités politiciennes, ni clientélismes mais un véritable projet de société », propose Nicolas Sarkozy. « Nous ne pouvons plus être que des machines à distribuer des investitures, à publier des plateformes électorales. Nous devons parler à tous les Français, bien au-delà des clivages habituels de la gauche et de la droite », poursuit le président de l’UMP qui dessine le contour de nos convictions et valeurs. « Nous ne voulons à aucun prix du communautarisme car la République ce n’est pas le communautarisme. Comment une majorité peut –elle devenir minoritaire au nom de la défense des minorités », s’interroge Nicolas Sarkozy défendant l’économie de marché « mais qui ne peut continuer avec le laisser-faire » ou encore l’école « avec une morale républicaine, où l’on transmet l’amour de son pays, son mode vie, sa langue, son histoire ».  Souhaitant remettre « à l’ordre du jour l’incarnation de l’ordre parce que l’ordre protège et que l’ordre n’est pas un élément qui prive de liberté mais qui garantit la liberté, », Nicolas Sarkozy est convaincu qu’il faut « tracer une ligne de partage fondamentale : volontarisme ou ralliement au sentiment de l’impuissance publique ? ».Nicolas Sarkozy croit à la puissance du politique et refuse que l’homme politique se « décharge de toutes ses responsabilités pour des bureaucrates qui n’ont aucune légitimité démocratique ». Se méfiant des autorités indépendantes, il souhaite que la France « conserve son indépendance nationale » et que la souveraineté populaire garde sa prééminence. Estimant que l’Europe a fait une erreur en n’inscrivant pas ses racines chrétiennes dans la constitution, le président de l’UMP souhaite ouvrir d’autres débats. Comme sur le type de croissance que nous voulons. « Quantitative ou qualitative ? Développement matériel ou développement humain ? Quelle part donnée à la marchandise ? Quelle part laissée à ce qui ne s’achète pas et ne se vend pas ? Quel équilibre entre la production et l’environnement ? ». Sur l’immigration, Nicolas Sarkozy souhaite également poser un débat. « Assimilation ou intégration ? Il y aura des désaccords mais il n’y aura pas de faux débats » assure le président de l’UMP pour qui il est également important « de conforter un islam de France compatible avec notre conception de la laïcité tout en refusant un islam en France incompatible avec les principes de notre République ». Nicolas Sarkozy souhaite donc que l’UMP élabore  avec son nouveau projet politique « un modèle de société fondé sur la responsabilité, le progrès, l’ordre, la justice et la liberté. La clarté et l’efficacité seront nos boussoles », prévient-il, assurant que l’UMP combattrait toujours le Front National « et ceux qui le font monter. Dans ce combat, je n’ai pas de leçon à recevoir », ajuste-t-il à l’adresse de François Hollande « que je n’ai pas entendu bouleverser en 2012 lorsque Marine Le Pen  s’est abstenu pour faire barrage à ma candidature ». Rappelant que si l’UMP avait été créée avec les forces de la droite et du centre, c’était « un centre décidé de construire l’alternance avec nous le matin, le midi et le soir. Je suis ouvert à tous mais je veux entendre une analyse politique qui disent qu’ils ont fait une erreur et que cette erreur est la leur ».
Source: Actualités UMP

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