2.000 milliards d’euros. La droite s’est ruée sur ce chiffre de la dette publique cumulée. Bien sûr le Gouvernement a eu beau jeu de rappeler la contribution abyssale du Gouvernement Sarkozy-Fillon au creusement de la dette. Mais le mal a été fait. Car le Gouvernement s’accorde pour faire de la dette un fardeau du peuple. C’est en son nom que l’austérité se répand. C’est pour elle que l’on réduit les dépenses publiques. C’est avec ce motif que l’indice des fonctionnaires sera encore gelé provoquant une baisse de 8% du pouvoir d’achat, presqu’autant que les 10% perdus par les Espagnols.La dette fonctionne comme un culpabilisateur collectif qui pèse sur tous les choix budgétaires. Ou plus exactement sur le peuple populaire. Car ceux qui ont contribué aux manques à gagner fiscaux de l’État, contribuables aisés et entreprises dont le rendement de l’impôt sur les sociétés s’effondre continuellement, sont choyés. Un gigantesque transfert de crédits, des contribuables les moins riches vers les autres et des ménages vers les entreprises, s’organise sous couvert du choc de compétitivité sans que cela produise le moindre frémissement de l’investissement ou de l’emploi. La lutte des classes n’est pas mise entre parenthèses à l’ombre de la dette.Le pire dans cette politique est que la dette déprime tous les leviers de croissance : la consommation populaire, l’investissement public. Le peuple est mis à la taxe par le biais de la TVA. L’inégalité fiscale progresse. Bref, c’est une politique de droite qui se mène dès lors que la dette s’est imposée comme l’arbitre des choix gouvernementaux.Il faut donc remettre celle-ci à sa place. C’est l’audit de la dette illégitime. Puis, c’est le desserrement du nœud coulant des traités européens qui nous y lient. L’inverse des propos de Moscovici devant les députés européens qui jura – en allemand, s’il vous plaît ! – rester fidèle au Pacte qui tire l’Europe vers le bas. Surtout que a France risque de se voir rappelée les engagements pris pour réduire drastiquement les déficits, au risque d’une crise politique majeure. Enfin, il faut mettre les banques à contribution pour payer la dette au lieu de s’enrichir sur notre dos.En somme, il faut se libérer de la dette pour reprendre notre élan. Se libérer vraiment. Pas se vanter des conditions du marché obligataire car c’est se soumettre à sa vision étroite et restrictive. Cela suppose une constitution émancipée du carcan de

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