Le PS entre caporalisme, arrogance et… local à balai

Depuis dimanche soir et la totalité de la journée de lundi, totalement absorbé par le premier tour des élections municipales, je n’ai pu trouver le temps de prendre le clavier pour vous faire partager sur ce blog les premiers bilans que je tire, tant sur le plan général et parisien, que personnel. Acteur de premier plan depuis septembre 2013 dans la grande bataille électorale que nous venons de mener à Paris, sous la conduite de ma camarade Danielle Simonnet, durant de longs mois, je ressors évidement brûlé des flammes de ce rude et éprouvant combat. Brûlé et marqué à jamais certes, mais d’abord fier du travail accompli par mes camarades parisiens, à commencer par ceux du 12e, et tous ceux qui ont donné sans compter pendant des mois, même si leur photo n’était pas en premier plan sur l’affiche ou n’avaient pas la possibilité éventuelle d’être élu. Merci à tous ces camarades, sans ce dévouement désintéressé, sans cette noblesse et cette élégance humaine, rien n’est possible.
Une force politique nouvelle qui émerge à Paris
Le premier bilan que je veux tirer est d’abord celui-là : à Paris, en seulement quelques années, avec le Parti de Gauche, nous avons fait émerger une force majeure à la gauche du PS, en capacité de présenter des listes dans les 20 arrondissements. C’est déjà un tour de force qui a surpris bien des observateurs. Dimanche soir, c’est plus de 33 000 parisiens qui ont voté pour nos listes. Au vu des résultats, sur l’ensemble de Paris, nous sommes quasiment à 5% et dans les 8 arrondissements parisiens où sont concentrés l’essentiel de nos équipes militantes (les 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 18e, 19e et 20e) nous obtenons prêts de 7% des suffrages et même plus de 10% dans le seul 20e arrondissement. Ces résultats obtenus essentiellement par le PG, et l’aide de nos amis d’Ensemble, et j’insiste sans le PCF, sont très encourageants et même quasi inédits. Les Verts qui se présentent seul au municipales depuis 1977 à chaque élection (et ont attendu 1989 pour avoir un premier élu à Paris), ont mis longtemps avant d’obtenir de tels résultats, et le PCF Paris a lui renoncé à toute possibilité d’autonomie du PS au premier tour des municipales depuis au moins 1989, car il sait qu’il obtiendrait bien en-deçà de ce que nous avons fait. Il n’y a donc pas à rougir de nos résultats parisiens, même si nous savons bien entendu que si le Front de Gauche n’avait pas été handicapé par des divergences stratégiques en son sein, et d’abord le ralliement incompréhensible et décevant du PCF au PS, nous aurions pu obtenir bien davantage.
Le PS perd 19 % de ses électeurs !
Il reste à analyser les résultats et leurs conséquences. D’abord, contrairement à que les sondages ont répété pendant des semaines, faisant de Anne Hidalgo la grande gagnante annoncée du scrutin, et entrainant une distorsion scandaleuse du temps de parole des candidats dans les médias, le PS ne réalise pas du tout un bon score. Certes, il est moins lourdement sanctionné que dans le reste de la France où chaque solférinien prend une raclée sévère, mais il n’y a pas de quoi pétarader dans la capitale comme l’a fait la candidate Hidalgo au soir du premier tour. Concrètement, au premier tour les listes PS et leurs alliés passent de 287 755 voix en 2008 à 233 808 voix en 2014, soit une perte sèche de près de 19%.
Plus précisément, dans un arrondissement que je connais bien et où j’ai été la tête de liste du Front de Gauche, obtenant 5,4 %, le 12e arrondissement, la liste PS et alliés perd 24,09 % de ses électeurs (soit 24 486 voix en 2008, 18 585 voix en 2014. C’est-à-dire une perte de 5 901 voix). Le PS passe donc de 46,07 % à 37,4 %. Cela représente seulement 21,4 % des électeurs inscrits.
Ainsi, dans quatre arrondissements parisiens actuellement dirigés par le PS, c’est à dire les 4e, 9e 12e et 14e, l’addition PS et EELV ne fait pas 50% des suffrages. Il eut donc été logique que le PS mesure le choc que représente tout cela, change d’attitude et cherche à faire en sorte que toutes les forces se réclamant de la gauche trouvent un point d’accord, même à minima, pour faire bloc afin d’éviter que la droite ne l’emporte dans un arrondissement ou plus. De plus, il serait normal et pour tout dire démocratique que les électeurs du Front de Gauche soient représentés au sein des Conseils municipaux et au Conseil de Paris à hauteur de ce qu’ils sont afin que les institutions parisiennes ne soient pas un miroir déformé de la réalité politique. Formellement, nous représentons 10,26 % du total des voix des partis se réclamant de la gauche (PS, EELV et FDG).
Une mise en scène sordide et cynique de la pseudo

Leave a Comment
Partager
Posté par

Derniers articles

Élection à la Présidence des Républicains – Résultats du 1er tour

Chères amies, chers amis, Merci pour votre participation au premier tour de l’élection à la…

décembre 4, 2022

Non à l’expulsion de Salah Hamouri

Cela fait 20 ans que Salah Hamouri, avocat franco-palestinien est persécuté par Israël, puissance occupante.…

décembre 4, 2022

Élection à la Présidence des Républicains – Participation à 20h

Le 1er tour de l’élection à la Présidence des Républicains s’est ouvert ce samedi 3…

décembre 3, 2022

Repères Républicains : Le rôle de l’école aujourd’hui

Retrouvons-nous ce mercredi 30 novembre à partir de 18h30 pour notre quatrième rendez-vous « Repères…

novembre 30, 2022

Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, trois…

novembre 29, 2022