La question du handicap relève de la solidarité nationale

Santé et solidarité

 Convention après convention, l’UMP construit depuis bientôt deux ans son projet politique. Si toutes les propositions concernant les aspects régaliens et économiques, de l’égalité des chances, des droits et des devoirs ont été validés à plus de 90% lors du Conseil national du 25 janvier dernier, de nouvelles propositions ont vu le jour ce jeudi au sortir de la convention sur le handicap. Dont celle de relancer rapidement une politique du handicap ambitieuse car les récentes décisions du gouvernement socialiste, qui marquent un coup d’arrêt des politiques du handicap mises en œuvre par les gouvernements de droite, mettent en émoi tant les personnes atteintes d’un handicap que celles qui œuvrent à leurs côtés.Il en est ainsi du très récent report, par le Gouvernement socialiste, de l’exigence d’accessibilité générale des établissements recevant du public (ERP) posée par la loi de 2005. L’échéance de 2015 est repoussée de 10 ans ! « Reporter l’obligation d’accessibilité c’est l’esprit de la loi que l’on détricote », s’emporte Marie-Anne Montchamp, ancienne secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et déléguée générale UMP à la Formation. « Un signal de laxisme » remarque pour sa part Valérie Debord qui pointe le double discours de François Hollande. « Candidat, il voulait garantir l’existence d’un volet handicap dans chaque loi (engagement 32) mais, président, il s’empresse de prévoir des dérogations ».Une attitude irresponsable d’autant que Pascal Ribes, de l’association des paralysés de France (APF,) dresse un constat accablant : « seules, 42% des lignes de bus sont accessibles aux personnes handicapées. De même pour la moitié des écoles primaires ». Ce rétropédalage du Gouvernement est mal vécu au moment où l’APF voulait mettre l’accent sur un autre défaut d’accessibilité, celui des cabinets médicaux.Autre décision du pouvoir socialiste qui inquiète les personnes en situation de handicap et les associations qui militent à leurs côtés, la volonté de François Hollande de confier aux départements la politique du handicap.« Si dans le domaine des retraites, du chômage il y a des révolutions systémiques à inventer, la question du handicap relève de la solidarité nationale. Elle ne peut pas dépendre d’un système assurantiel. Ou de la responsabilité individuelle. L’Etat ne peut pas se défausser ainsi sur les collectivités locales. La communauté nationale doit se mobiliser aux côtés de nos concitoyens avec un handicap pour permettre à chacun de se réaliser », note Jean-François Copé.Evoquant le général de Gaulle qui puisait sa force dans sa fille Anne, trisomique, qui l’aidait « à demeurer dans la modestie des limites et des impuissances humaines » et Jacques Chirac qui a constamment œuvré politiquement dans le domaine du handicap, Jean-François Copé a rappelé combien l’engagement en faveur des personnes avec un handicap faisait partie de l’ « identité politique » de l’UMP.Une identité politique qui pousse nombre de personnes handicapées à s’engager dans la bataille des municipales comme Frédéric Bouscarle, mal entendant, conseiller national de l’UMP, président de Handi pop’ et second de la liste UMP à Paris Xème ou encore Matthieu Annereau, non voyant, tête de liste UMP à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) que le président de l’UMP est allé soutenir très récemment.Cette convention a été l’occasion pour les personnalités présentes de pointer des urgences et de faire des propositions. Ainsi, Alain Vasselle, en qualité de maire d’une petite commune (Oursel-Maison dans l’Oise) confronté comme toutes les petites communes aux lourdes difficultés financières liées aux mises en conformité des lieux publics (mairies, écoles…) a plaidé pour la création de lieux adaptés où l’élu ferait la démarche de venir plutôt que l’inverse.Président de Handidactique, Pascal Jacob pointe un challenge à relever de manière urgente : l’accès des personnes handicapées aux soins. « Le monde du soin a peur du handicap parce qu’il ne le connait pas. Il n’a pas été formé pour », témoigne-t-il, soulignant que 85% des personnes handicapées vivaient à domicile et s’étonnant qu’ « il n’y ait pas de prévention pour les personnes handicapées. Or, la prévention de soins chez les personnes handicapées ferait faire une économie de 5 millions de journées d’hospitalisation », relève-t-il.Toutes ces remarques et propositions ont nourri le projet de l’UMP et « permis de mettre des repères très forts dans le but d’améliorer la vie des personnes handicapées ainsi que la cohésion de notre société », apprécie Hervé Mariton. « Défendre les plus fragiles, promouvoir l’égalité des chances, accompagner chacun en fonction de sa situation, c’est un devoir à l’égard de nos concitoyens, avec ou sans handicap. C’est une volonté que nous, UMP, voulons porter toujours plus haut, à travers ces propositions qui ouvrent la voie à la relance d’une politique du handicap plus ambitieuse », souligne-t-il.
Source: Actualités UMP

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