Ils étaient 150 à braver le froid et le brouillard en ce dimanche matin 8 décembre.

150 qui ont répondu à l’appel du collectif des salariés et anciens salariés de l’IME « Moussaron ».

150 qui dénoncent des dysfonctionnements récurrents dans la prise en charge des enfants et jeunes adultes poly-handicapés résidents de l’institut.

150 qui ne comprennent toujours pas pourquoi il aura fallu attendre plus de quinze ans pour voir les pouvoirs publics répondre à leur appel à l’aide.

Ont répondu à l’appel à manifester devant les locaux de l’institut: le Parti de Gauche, le NPA et le PCF, Sud Solidaires ainsi que des personnes concernées par la maltraitance institutionnelle dénoncée par le collectif (salariés, anciens salariés de l’Institut, association des Paralysés de France, Autisme Gers, CGT Santé, représentants de parents). Voir ICI
Lors d’une prise de parole devant les grilles de l’IME, les orateurs des organisations et du collectif rappellent aux salariés du Moussaron qu’il ne s’agit nullement de les montrer du doigt dans leur pratique professionnelle comme le laissent entendre certains articles de presse et un « syndicat » maison dont on peut douter de la légitimité. Les salariés, victimes d’un système autocrate, effectuent leur travail du mieux qu’ils peuvent dans des conditions dénoncées par le collectif et sous l’autorité d’une direction toute puissante.
Le collectif a pris acte de la désignation, par l’ARS, d’un administrateur provisoire sur ordre de la ministre déléguée chargée des personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti.Ils n’en demeurent pas moins vigilants: 6 mois, à raison d’une présence une fois tous les quinze jours, leur paraît un délai extrêmement court pour remédier aux dysfonctionnements de l’institut, d’autant que la directrice en titre demeure la fille du couple propriétaire. Le collectif veut s’inscrire dans le futur projet et se tient à la disposition d’’Alain Dewerdt, l’administrateur provisoire.

Le collectif exige un changement radical de direction, la réhabilitation des anciens salariés condamnés par le passé et une enquête sur ce qu’il est advenu des fonds publics versés à l’institut.
LA question demeure: depuis près de vingt ans des voix se sont exprimées pour dénoncer la maltraitance institutionnelle constatée à Moussaron. La protection de l’enfance relève des compétences du Conseil général. Depuis près de vingt ans le Conseil Général du Gers observe un silence pour le moins « bienveillant » sur la gestion et la prise en charge des enfants par la famille propriétaire. POURQUOI?

Sur la petite route qui nous ramène de Moussaron, un chemin nous indique la voie de « la violence symbolique qui s’exerce avec le consentement implicite des dominés, ceux-ci, ne disposant, pour penser cette domination, que des catégories de pensée des dominants » (Pierre Bourdieu, La Reproduction: éléments pour une théorie du système d’enseignement). Étonnant non?

« La Dépêche du Midi » ce jour.
« Sud Ouest » ce jour

Source: Actualités Parti de Gauche

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