Guide d’urgence sur les violences intrafamiliales liées au confinement

Depuis plus de 2 semaines maintenant, la France est plongée dans un confinement total afin de lutter contre le Coronavirus et de limiter à tout prix sa propagation.Chaque année, 220 000 femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Concernant la maltraitance des enfants, si le nombre total de victimes en France n’est pas connu, on sait qu’un enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents. Quant à l’inceste, on estime qu’il toucherait 2 millions de Français·es.Or, ces violences ont tendance à s’intensifier en période de confinement pour les femmes partageant leur logement avec un homme violent mais aussi pour les femmes susceptibles d’entrer pour la première fois, dans l’enfer de la violence du fait des circonstances.À peine 10 jours après le début du confinement, le ministre de l’intérieur a indiqué que les interventions des forces de l’ordre ont augmenté de 32% en zone de gendarmerie et de 36% à Paris pour les violences conjugales ! Les signalements de maltraitance sur les enfants ont, quant à eux, bondi de 30% depuis le début du confinement.Le 30 mars, un enfant de 6 ans est décédé sous les coups de son père. Dans ce contexte de confinement, le travail scolaire donné à la maison peut être un moment particulièrement à risque de violence envers les enfants, et les pressions mises par la continuité scolaire ou les contraintes du télétravail peuvent majorer les tensions dues à la promiscuité.A noter que le contexte du confinement, entre le stress, le désœuvrement et la frustration peuvent augmenter une consommation d’alcool, qui est elle aussi un facteur de risque de violence intrafamiliale. Il faut donc agir, car non ! Vous n’êtes pas seul·e !

Retrouvez des informations et contacts en fonction de votre situation :

Vous êtes victime ? Cliquez ici.

Vous avez déjà été victimes ? Cliquez ici.

Vous êtes témoin ? Cliquez ici.

Vous êtes un parent en difficulté ? Cliquez ici.

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Vous êtes victime ?

1.

Vous avez le droit de fuir

2.

Vous pouvez aller directement à la police ou à la gendarmerie

3.

Vous pouvez vous rendre dans une pharmacie et donner l’alerte en prononçant le code “Masque19” au / à la pharmacien·ne qui agira en suivant le protocole

4.

Vous avez votre téléphone ? Voici les numéros d’urgence :

17 : Les forces de l’ordre114 : SMS aux forces de l’ordre pour tout type de violences intrafamiliales39 19 : pour une écoute active en cas de violences conjugales (du lundi au samedi de 9h00 à 19h00)119 : Violences faites aux enfants, 24h/24, 7j/7, métropole et Outre-Mer. Les appels des enfants sont prioritaires. Appel gratuit n’apparaissant pas dans la facture de téléphone. Possibilité d’anonymat.0 800 059 595 : ligne directe « viols femmes infos », de 10h00 à 19h00116 006 : numéro national d’aide aux victimes

5.

Sur internet

La plate-forme dédiée aux conseils et commencer votre dépôt de plainteLe réseaux d’associations qui peuvent vous aider et vous orienterLes centres d’information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF)Le site du 119 pour toute violence envers les enfants. Y sera bientôt disponible un formulaire pour signaler des violences envers les enfants de façon plus discrète que par téléphone.Un site pour mieux comprendre ce qui nous arrive quand on est victime de violence sexuelle.Le site de l’association internationale des Victimes d’Inceste

6.

Coordonnées juridiques

0820203428 : Avocats, femmes et violences (les lundis, mardis, jeudis de 15h00 à 19h00)0144324901 : Consultations juridiques gratuites (du lundi au vendredi de 9h39 à 12h30 et de 14h00 à 17h00)Par mail : 365 jours – 365 avocates forcejuridique@fondationdesfemmes.orgPar mail : l’équipe juridique de l’association « Innocence en Danger » spécialisée dans la défense des enfants : juridique@innocenceendanger.orgNe pas hésiter à contacter votre mairie qui pourra également vous aider et vous orienter. Si cela est possible, essayez de garder des preuves des violences subies : photos, enregistrements audio ou vidéo.

Vous avez déjà été victime ?

1.

Prolongation automatique des ordonnances de protection

2.

Le droit de visite médiatisé ne peut pas s’exercer

Vous êtes témoin, une femme ou un enfant se confie à vous ?

Oui ! Vous pouvez intervenir

17 : Les forces de l’ordre39 19 : écoute active pour les violences conjugales

Concernant les violences sur mineur·es

Quelques précautions :Il n’est pas nécessaire d’être certain·e des violences avant de signaler une situation qui vous préoccupe. En cas de soupçon de violence sexuelle sur mineur·e, l’interrogatoire de l’adulte en question ne doit se faire que par un·e professionnel·le pour éviter des violences supplémentaires sur les enfants ou la destruction de preuves.Les enfants victimes de violences n’ont pas forcément le comportement auquel on pense. Le traumatisme psychique peut amener la victime à faire le récit des agressions subies de façon détachée, décousue, ou en faire une description s’étoffant au fur et à mesure de l’intérêt du témoin. C’est le travail de l’expert·e nommé·e par le juge de décrypter le récit d’un enfant.

Les contacts utiles

119 : Violences envers des enfants : l’appel peut être anonymeIl est possible de saisir directement le Procureur des enfants, de son tribunal de proximité. Plus d’informations sur le site dédié.« L’enfant Bleu », association dédiée à la maltraitance : 01 56 56 62 62 (lundi – jeudi 11h-18h, vendredi 10h-17h) https://enfantbleu.org/ https://arretonslesviolences.gouv.fr/Rappelons que le signalement de violences subies par un.e mineur.e est une obligation légale : « L’article 223-6 du Code pénal s’applique à tous. Cette disposition sanctionne de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende quiconque s’abstient volontairement d’empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle d’une personne. Il punit des mêmes peines celui qui s’abstient de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en alertant les secours. »

Vous êtes un parent en difficulté

Association « Terrapsy » : accompagnement psychologique par téléphone et en urgence. Entretiens avec un psychologue proposé en français, anglais et arabe 7j/7 au 0 805 383 922Le réseau de Catherine Dumonteil-Kremer a fait ses preuves en matière de soutien à la parentalité : vous pouvez les contacter au 0 974 763 96322 psychothérapeutes et psychanalystes répondent aux parents qui ont peur de craquer : jecraque@lecoledesparents.com. Un réseau d’accompagnants à la parentalité propose écoute et conseils pour diminuer les tensions en famille, et ainsi éviter le recours à la violence.Un site d’informations et conseils si votre consommation d’alcool vous amène à des comportements que vous regrettez.À noter que pour les enfants placés et les professionnel·les de l’enfance témoins de maltraitances, vous pouvez contacter sos@enfantsplaces.org ou l’association Repairs repairs.entraide@gmail.comEnsemble Stoppons les violences !Ce guide est proposé par les groupes thématiques « Égalité Femmes Hommes » et « Enfance » de la France insoumise

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Les numéros utiles :

17

Les forces de l’ordre

114

SMS aux forces de l’ordre pour tout type de violences intrafamiliales

39 19

Écoute active en cas de violences conjugales

119

Violences faites aux enfants, 24h/24, 7j/7, métropole et Outre-Mer.

0 800 059 595

Ligne directe « viols femmes infos »

116 006

Numéro national d’aide aux victimes

Ensemble Stoppons les violences !Ce guide est proposé par les groupes thématiques « Égalité Femmes Hommes » et « Enfance » de la France insoumise

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