Enquête PISA : le choc des inégalités n’est pas une fatalité

L’enquête PISA , si elle n’est pas un indicateur parfait, est néanmoins l’occasion, comme tous les trois ans, de mesurer les connaissances et les compétences des élèves de 15 ans en compréhension de l’écrit, thème majeur de l’étude, en mathématiques et en sciences dans 79 pays de l’OCDE.

Les résultats 2018, publiés ce 3 décembre, révèlent que dans les trois domaines étudiés, la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE, voire légèrement au-dessus. Par rapport à 2015, les résultats sont restés globalement stables. On est loin des cris d’orfraie poussés par ceux qui imaginent le niveau s’effondrer et la France décrochée.

L’enquête en revanche pointe une nouvelle fois notre système scolaire comme l’un des plus inégalitaires du monde avec Le Luxembourg, Israël et la Hongrie. Concrètement, cela veut dire que dans notre pays, les ressources matérielles et culturelles déterminent largement la réussite des élèves. A titre d’exemple, les élèves défavorisés y ont cinq fois plus de chance d’avoir des difficultés en compréhension de l’écrit que les élèves les plus favorisés. Une corrélation qui l’on retrouve par ailleurs en mathématiques et en sciences.

La France est par ailleurs l’un des pays de l’OCDE qui concentre le plus la difficulté scolaire. Les élèves les plus faibles y ont plus tendance à être regroupés dans les mêmes établissements. Un élève défavorisé n’aurait à peu près qu’une chance sur six de fréquenter le même lycée qu’un élève qui a de très bons résultats. La mixité sociale, culturelle et scolaire demeure un défi pour notre système scolaire.

Ces inégalités n’ont pas augmenté depuis 2010, elles ont été contenues mais restent encore très élevées en France. Pourtant, sur la même période, d’autres pays réussissent davantage à concilier performance scolaire et équité, à l’instar de l’Estonie, du Canada ou du Royaume-Uni. Il n’y a donc pas de fatalité à cette situation.

Pour y remédier, des solutions ont déjà été engagés et se poursuivent. Depuis 2012, un changement majeur a été opéré en mettant la priorité sur l’école élémentaire, la maternelle et les écoles relevant de l’éducation prioritaire.

Mais pour franchir un nouveau cap, il faudra à présent s’intéresser au métier d’enseignant. Aucun changement ne se fera sans les enseignants et sans une amélioration substantielle des conditions d’exercice de leur métier : revalorisation des indemnités et des carrières, formation initiale et continue, conditions de travail et médecine préventive de qualité,…

Voilà les pistes d’un véritable choc PISA !

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Source: Actualités du PS

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