Les 3 objectifs du Parti Socialiste pour les élections présidentielle et législatives

Pas une seule voix ne doit manquer à Benoît Hamon afin de peser sur la recomposition politique qui s’annonce.
Quelle que soit l’issue de l’actuelle séquence électorale, nous assisterons à une recomposition majeure du champ politique français. Pour que les socialistes puissent peser sur cette nouvelle donne, il faut que Benoît Hamon, leur candidat légitimement désigné par la primaire de la Belle Alliance Populaire, réalise le meilleur score possible le 23 avril. Pas une voix ne doit lui manquer. Emmanuel Macron est crédité régulièrement de 23 à 26% des intentions de vote par tous les instituts de sondage et n’a nul besoin, en conséquence, des suffrages des électeurs socialistes pour figurer au second tour. Face à Marine Le Pen, il bénéficiera évidemment des votes et de la mobilisation de tous les progressistes, socialistes en tête. C’est pourquoi nous devons éviter les attaques personnelles du type « Macron aime l’argent et pas les gens, « Il est le candidat de la finance, « C’est un Fillon souriant. Il y a suffisamment de points de désaccords politiques entre les socialistes et son programme pour que nous nous dispensions des attaques de ce niveau.
Le poids des socialistes dans la refondation de la gauche sera indexé sur le score réalisé par leur candidat à l’élection présidentielle et sur celui de leurs candidats aux élections législatives. Dans cette élection ils poursuivent trois objectifs, aujourd’hui complémentaires:
– éviter un duel mortifère entre François Fillon et Marine Le Pen, dont celle-ci pourrait sortir vainqueur;
– permettre au candidat du PS et des écologistes de réaliser le score le plus élevé
– le troisième objectif s’imposera, en cas de victoire d’Emmanuel Macron: éviter au nouveau locataire de l’Elysée une pénible et paralysante cohabitation.
Si, aux élections législatives de mai-juin, s’affrontent 577 candidats d’En Marche!, 577 candidats Insoumis, 577 candidats socialistes et écologistes, comme on en prend le chemin, on assistera à une Bérézina de la gauche et du centre et à une victoire de la droite dure plus spectaculaire encore que celle de juin 1968. Privés de l’Elysée, les thatchériens français occuperont l’Assemblée et Matignon, d’où ils exerceront le pouvoir.
« Les Français sont cohérents, objecte Emmanuel Macron, s’ils m’élisent à l’Elysée, ils me donneront la majorité de députés nécessaire pour que j’applique mon programme, comme ce fut le cas pour François Hollande en 2012 et Nicolas Sarkozy en 2007.
Certes, et Chirac et Mitterrand avant eux. Mais s’agissant d’Emmanuel Macron, il y a deux différences notables: beaucoup de ses électeurs voteront pour lui par défaut plus que par adhésion, pour faire barrage au Front national. Le péril frontiste écarté, nombre d’entre eux voteront aux élections législatives pour les députés de leur famille d’origine, plutôt que pour des outsiders imposés par Paris.
Seconde différence, contrairement à Sarkozy et à Hollande, Emmanuel Macron ne dispose pas d’un parti implanté de longue date dans les territoires et rompu aux batailles électorales, ce qui ne présente pas que des avantages. Pour éviter une cohabitation immédiate et disposer d’une majorité gouvernementale, le nouveau Président aura besoin de construire une coalition. Il devra mettre en oeuvre une stratégie d’alliance, ce qui ne va pas sans un accord de gouvernement avec ses futurs alliés. Et un pacte de non-agression dans les circonscriptions menacées par les droites. Plus tôt ces questions seront abordées et traitées, mieux cela vaudra, si on veut éviter un gouvernement Baroin, LeMaire, ou pourquoi pas… Sarkozy.
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Source: Actualités du PS

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