Nicolas Sarkozy au Comité des maires : « Jamais, dans notre pays, il n'y a eu un tel degré de méfiance entre les élus locaux et le Gouvernement »

Vie du parti

C’était l’une des promesses de sa campagne. Trois jours après son élection à la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy a annoncé lors du premier bureau politique de notre famille politique ce qui était l’une des promesses de sa campagne interne : la mise en place d’un Comité des maires.« J’ai constaté toute ma vie le décalage fascinant entre les attentes des maires et l’organisation du parti politique auquel ils appartiennent. Un décalage paradoxal car les maires sont les élus les plus proches du terrain, les plus appréciés et les grandes formations politiques ne leur font pas de place », constatait, mercredi matin Nicolas Sarkozy à l’occasion de l’assemblée plénière de ce groupement d’élus UMP et proches de notre formation politique qui accueillait près de 300 maires UMP et apparentés venant de toute la France.Un constat partagé par Jean Rottner, Secrétaire national aux élus locaux et maire de Mulhouse pour qui « l’UMP doit être dorénavant le parti des territoires, un mouvement au service, à l’écoute de ses élus, un mouvement qui doit permettre l’action de ses élus et mettre en évidence la qualité de nos territoires et de ce que nous faisons au quotidien ».Présidé par Hubert Falco, le maire de Toulon, le comité des maires, qui a vu le jour il y a quelques semaines, se veut être « la voix des territoires » au sein de l’UMP au moment même où « François Hollande, Manuel Valls et les socialistes organisent le massacre de nos territoires », dénonce Laurent Wauquiez, Secrétaire général. Réduction drastique des dotations de l’Etat qui va influer négativement sur l’investissement dans les communes et donc sur l’emploi, la cohésion sociale, la solidarité ; montée en puissance des normes qui paralyse l’action des maires ; mépris de l’Etat pour les représentants des collectivités locales ; « gigantesque supercherie de la pause fiscale » …, Laurent Wauquiez énumère une liste non exhaustive des reproches que le Comité des maires adresse au Gouvernement socialiste avec le sentiment que « sur l’ensemble des territoires français la démocratie locale est en danger, là où une autre forme de 49-3 s’impose par l’intermédiaire des préfets ».« Ce n’est plus possible », alerte Hubert Falco pour qui « la relation entre les maires et l’Etat s’est considérablement dégradée. Les maires ne sont pas seulement inquiets, ils sont en colère. Jamais nous n’avons connu une telle violence et un tel mépris de la part de l’Etat. La démocratie elle-même est en danger », poursuit encore le président du Comité des maires invité par Nicolas Sarkozy a être « un sas pour les maires UMP et les maires proches de nous, un lieu de débat, de dialogue pour avoir des conseils mais également un lieu pour travailler à une ligne politique ».« Nous travaillons trop en cercle, en déconnection avec les réalités du terrain, avec des élites qui deviennent de plus en plus des touristes dans leurs pays », concède Laurent Wauquiez pour qui le but de ce Comité des maires est « de structurer la présence et le rôles des maires au sein de notre famille, de s’assurer que leur parole est écoutée ».Et pour s’en assurer totalement, Nicolas Sarkozy a annoncé que ce comité des maires « non parlementaires » serait présent dans toutes les instances dirigeantes de la future formation politique qui verra le jour lors du congrès fondateur du 30 mai prochain.Une annonce particulièrement appréciée par les maires présents dont Philippe Pemezec, maire du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) heureux que l’UMP s’engage auprès des maires, « ces élus de la démocratie locale au cœur de la proximité. Nous sommes tous passionnés par nos villes, nos habitants. Nous réalisons tous qu’avec la réduction drastique des dotations de l’Etat annoncé bizarrement après les élections municipales, le Gouvernement a changé brutalement et unilatéralement les règles. Nous serons obligés soit d’augmenter des impôts, soit de réduire, voire de supprimer des services. Nous avons les moyens, si nous le voulons, de faire bouger les choses », assure encore Philippe Pemezec.Pour faire bouger les choses, il faut des propositions, point sur lequel insiste Nicolas Sarkozy souhaitant que le comité des maires « débatte, propose et innove ».Ce qui n’empêche pas le constat. Celui de «maires en colère car jamais dans notre pays il n’y a eu un tel degré de méfiance entre les élus locaux et le Gouvernement ». La raison ? Les perpétuels mensonges de François Hollande mais aussi les réformes, à l’image des rythmes scolaires ou de la nouvelle carte des régions, qui n’ont jamais fait l’objet de consultations avec les maires.« Quand j’entends ce qu’ils font et ce qu’ils disaient alors que j’ai eu le souci pendant cinq ans de compenser à l’euro près, comment peut-on mentir à ce point sans avoir honte. Je n’aurai pas pu venir devant mes amis avec de tels mensonges », constate Nicolas Sarkozy au sujet de la réduction drastique des dotations de l’Etat aux collectivités locales et les transferts de charges imposés.« Les collectivités locales doivent éponger les efforts que l’Etat refuse de faire pour lui même. On a de l’argent pour embaucher 60 000 fonctionnaires mais pas pour les collectivités locales qui investissent et créent de l’emploi ».Dans le viseur également du président de l’UMP, les différents aspects de la réforme territoriale comme les élections départementales ou les nouvelles régions.« Dans moins de 2 semaines, François Hollande et le Gouvernement socialiste convoquent 36 millions d’électeurs sans que le texte sur les compétences des départements ne soit encore connu. Quel amateurisme ! Imaginez avec moi, cela aurait été un déni de démocratie et c’est un déni de démocratie», remarque Nicoals Sarkozy pour qui « la réforme territoriale va « mettre la pagaille partout dans les départements mais aussi dans les régions. Je ne me sens pas engagé par ce découpage scandaleux proposé par ce gouvernement. Si un jour les Français me font confiance, nous serons amenés à rediscuter de cela » a précisé Nicolas Sarkozy revenant sur la réforme territoriale votée sous son quinquennat mais que François Hollande a abrogé. « Là où j’avais prévu la diminution d’élus avec un conseiller territorial siégeant au conseil général et au conseil régional, le gouvernement socialiste diminue le nombre de cantons mais met deux élus par canton », observe Nicolas Sarkozy.A deux petites semaines du premier tour des élections départementales (22 et 29 mars prochains) Nicolas Sarkozy a rappelé les principaux engagements des candidats UMP aux élections départementales s’ils étaient élus et appelés les maires et les Français à voter pour les candidats UMP, les seuls « à porter un message d’espoir et d’alternance ».
Source: Actualités UMP

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