100 jours de lutte pour les postiers d’Aubigny sur Nère

Crédit photo photosdegauche.fr (Michel Soudais)
100 jours de lutte pour les postiers d’Aubigny sur Nère. 100 jours de mépris de leur direction. 100 jours de honte. 16 salarié-e-s de la Poste sont en grève depuis le 16 juin à Aubigny-sur-Nère (18) sur 22 agents et 9 contrats précaires.
Elles et ils protestent contre une réorganisation de leurs conditions de travail faite sans concertation, sans écoute.
Il s’agit de supprimer 9 tournées sur 22, soit environ 30% et de fermer 3 bureaux de poste (Argent/Sauldre, La Chapelle d’Angillon, Vailly/Sauldre), afin de les regrouper sur une plateforme à Aubigny. Dans un territoire majoritairement rural où l’on sait que la-le postier-e est parfois le seul contact humain de la journée, cette organisation risque encore d’augmenter l’isolement de personnes fragiles.
Les tournées supprimées seront réparties sur les autres facteurs. La direction a été interpellée par le CHSCT et un cabinet d’étude indépendant sur son mode de calcul – plus qu’opaque – du temps de travail prescrit et du temps de travail réel. Ils n’ont à ce jour pas de réponse. L’inspection du travail a également souligné cette défaillance. Pas de réponse.
Pour pallier à l’allongement des tournées, la Poste impose une pause méridienne de 45 minutes non payée. Auparavant payée, elle n’était que de 20 minutes.
Ainsi, les postier-es prendront une pause qui ne leur sera pas rémunérée, qui ne sera pas vraiment une pause, car ils n’en profiteront pas comme il le voudraient et ils auront toujours la charge du véhicule et du courrier non distribué. En fin de journée (plus longue), la direction refusant les heures supplémentaires, les facteurs et factrices devront ramener le courrier non distribué. Du retard et une dégradation du service public pour les usagers.
Depuis le début de cette grève, celles et ceux d’Aubigny font face au stress, au mépris et aux intimidations de la direction, qui use du champ disciplinaire : menace à la faute, à la sanction due aux absences irrégulières, interdiction de parler aux médias.
Depuis l’ouverture de la plateforme le 03 septembre, 5 salariés non-grévistes ont été en arrêt maladie et une personne a subi un malaise vagal lié au stress.
Depuis le début de cette grève, la direction refuse toute proposition de négociation ou nomination d’un médiateur. En août, elle avouait même ne pas vouloir la fin de ce conflit.
Aujourd’hui, la direction propose de discuter les conditions de reprise du travail. Rien sur le fond de l’histoire.
En juin, celles et ceux d’Aubigny, en majorité des femmes, que la Poste pensait faire plier, partaient pour une semaine de grève. Pas plus. Ce mardi 23 septembre, elles/ils sont à 100 jours.
Le parti de gauche 18, à leur côté pour les soutenir, refuse les restructurations destructrices d’emplois, de lien social et des services publics.
Source: Actualités Parti de Gauche

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