Vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre s’est tenu à Biarritz un colloque organisé par l’évêque du diocèse de Bayonne Marc Aillet. Il a rassemblé différent-e-s actrices et acteurs des mouvements Anti-Choix d’inspiration ou d’obédience catholiques de France, d’Espagne, des Etats-unis et de Russie. Parmi les intervenant-e-s figuraient notamment Tony Anatrella, enseignant au Collège des Bernardins (Paris), des représentant-e-s d’Alliance VITA (fondée par Christine Boutin et responsable du service d’écoute téléphonique « Allo Bébé » pour femmes enceintes en difficulté) et de l’Académie pontificale pour la vie. Étaient également invité-e-s à s’exprimer à cette tribune :
des membres hauts-placés de l’organisation états-unienne « Forty days for life » qui se vantent de limiter l’accès aux centres de planification familiale voir d’en causer la fermeture. Leur méthode étant de prier pendant 40 jours 24 heures sur 24 devant les établissements concernés.
Le président d’une association russe de « défense de la famille », qui défendit auprès du gouvernement russe des mesures visant à promouvoir l’éducation familiale à domicile comme substitut à l’éducation publique.
Une personne qui, parce qu’elle est elle-même le fruit d’un viol, milite contre le recours à l’avortement dans les cas de viol et d’inceste.
La commission féministe du Parti de Gauche ne peut que condamner ce rassemblement des forces conservatrices qui militent pour imposer à la société un interdit religieux. Ces méthodes sont déjà pratiquées en France où des catholiques réactionnaires se réunissent chaque mois devant l’hôpital Thenon pour une prière de rue. Nous nous devons de dénoncer non seulement ces pratiques irrespectueuses des lois de la République mais aussi le silence coupable des autorités publiques. Il ne s’agit pas que de quelques individus isolés et inoffensifs mais de groupes extrêmement organisés et parfois violents, qu’il faut combattre ! Nous appelons le gouvernement et notamment le Ministère des droits des femmes à prendre urgemment la mesure du problème et à ne plus autoriser ces rassemblements, comme nous lui demandons la dissolution de groupes comme Civitas.
C’est en luttant pour la gratuité de la contraception, contre les violences machistes, contre la pauvreté féminine et pour les services publics (petite enfance, santé, personnes handicapées) que nous entendons garantir l’autonomie des femmes, plutôt que de les assujettir à des maternités subies. Le budget 2013 prévoit le remboursement à 100% des IVG, dans tous les cas prévus par la loi. C’est une avancée certaine pour les femmes. Crédit photo Libre Pensée 25 Mais le droit à l’avortement reste fragile, alors que lui seul garantit aux femmes de disposer de leur corps. Il faut dès aujourd’hui renforcer ce droit en simplifiant grandement l’accès à l’IVG, en revalorisant l’acte, en redéployant les centres IVG (CIVG) et en abrogeant la loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » (HPST, loi Bachelot)
Là encore, le mouvement qui s’organise contre le droit à l’IVG et/ou contre le mariage pour tou-te-s est une démonstration de force des organisations conservatrices et réactionnaires. Nous ne pouvons plus faire semblant de ne pas les voir. Nous ne pouvons pas laisser confisquer nos droits qui sont les fruits de longues luttes.
C’est pour cette raison que le Parti de Gauche réclame à nouveau comme il l’a proposé pendant la campagne présidentielle au travers de son candidat, Jean-Luc Mélenchon que le droit à l’interruption volontaire de grossesse soit inscrit dans la Constitution.
Source: Actualités Parti de Gauche
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