Communiqué du groupe LFI à l’Assemblée nationale
Le gouvernement continue de passer en force en Kanaky-Nouvelle-Calédonie. La ministre des Outre-mer annonce une « consultation citoyenne anticipée » avant même l’adoption de la loi constitutionnelle.
Cette consultation, qui devait se tenir après la révision constitutionnelle afin d’en garantir la légitimité démocratique, est désormais utilisée comme un outil de contournement politique pour tenter d’imposer l’accord de Bougival sans consensus. C’est un passage en force, une manœuvre dangereuse qui met délibérément à l’écart le FLNKS, pourtant acteur historique et incontournable du processus de décolonisation engagé depuis plus de 35 ans.
Le gouvernement prétend « donner la parole aux habitants », alors même qu’il ignore sciemment la principale force indépendantiste. Passer outre le FLNKS, c’est prendre la responsabilité d’une instabilité durable, dans un territoire déjà meurtri par les révoltes de 2024, par une crise économique alarmante et un taux d’endettement qui atteint des sommets.
Le texte de Bougival est contraire à la logique portée par l’accord de Nouméa. C’est une rupture dramatique du processus de décolonisation. Le gouvernement revient sur le principe constitutionnel d’« irréversibilité » de l’accord de Nouméa.
Une telle méthode, encore une fois, s’inscrit dans la lignée des pratiques coloniales désormais tristement caractéristiques de la macronie en Kanaky-Nouvelle-Calédonie : maintien de la 3e consultation, nomination de Sonia Backés au gouvernement tentative forcée de dégeler le corps électoral.
Face à cette dérive, le groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale rappelle qu’une seule issue démocratique et conforme à l’esprit des accords est possible : l’organisation immédiate d’élections provinciales. Ces élections permettraient de créer les conditions favorables aux négociations pour un accord consensuel. Reporter, contourner, bricoler des consultations improvisées ou manipulées ne fera qu’approfondir la crise et éloigner encore davantage la perspective d’un accord politique global.
La Kanaky–Nouvelle-Calédonie ne peut être gouvernée contre son peuple ni contre ses représentants légitimes. Nous demandons que cesse immédiatement la mise à l’écart du FLNKS, que le calendrier institutionnel soit respecté et que les élections soient convoquées dans les plus brefs délais.
La maintien de la paix civile et le respect du processus de décolonisation en dépendent.
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