Suite à l’écroulement d’un auvent de gare à Novi Sad le 1er Novembre 2024, causant 16 morts et des dizaines de blessés, le peuple serbe, mené par ses étudiant-es, s’est massivement mobilisé pour rendre hommage aux victimes, pour le respect de l’état de droit et pour dénoncer la corruption d’État entretenue par le régime d’Aleksandar Vučić, président illégitime d’extrême-droite.
Cette mobilisation historique, non-violente, qui a tous les traits d’une révolution citoyenne, a rassemblé de janvier à juin 2025 des centaines de milliers de personnes chaque weekend, partout dans le pays. Observant l’absence totale de volonté du régime en place de répondre aux demandes élémentaires de transparence et de respect de la démocratie, les étudiant-es ont décidé d’appeler à des élections parlementaires anticipées.
Le rassemblement samedi 28 Juin à Belgrade pour la fête nationale « Vidovdan », qui a réuni 140 000 personnes, était annoncé comme le dernier rassemblement mené par les étudiant-es. Le pouvoir n’ayant toujours pas donné suite aux revendications étudiantes, ces derniers ont appelé à la « désobéissance civile » et à la « grève générale », transmettant ainsi le flambeau au reste du peuple serbe.
Depuis, la population serbe barricade des dizaines de villes et d’autoroutes à travers tout le pays. La répression policière est extrêmement violente depuis dimanche et nous condamnons fermement toutes les violences faites à la population et toutes les arrestations injustifiées.
Nous soutenons la lutte du peuple serbe et appelons l’État français et la Commission européenne à condamner les actes de violences commis sur la population et à prendre leurs distances avec Aleksandar Vučić tant que la situation ne sera pas réglée démocratiquement.
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