Aurélien Pradié : « Il faut mettre fin à la course folle à l’éolien terrestre »

Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains, député du Lot et candidat aux prochaines élections régionales en Occitanie, détaille les problèmes que posent, selon lui, les éoliennes, entre coût financier et pour l’environnement et faiblesse énergétique.
Vouloir substituer à nos filières nucléaire et hydraulique, qui produisent déjà une électricité décarbonée, une filière de l’éolien terrestre à l’impact dévastateur pour les paysages, la faune, la flore et les riverains, tout cela au nom d’une vision erronée de la transition énergétique indispensable, est un véritable scandale écologique et un non-sens total.
Cette politique de prolifération anarchique des parcs éoliens sur tout le territoire, les Verts, par fondamentalisme idéologique, l’ont imposée initialement, sur le plan national, au gouvernement Jospin, en 2000. Ils continuent, aujourd’hui, à contraindre les présidents de région auxquels leur soutien politique est indispensable, à l’appuyer et à la financer à fonds perdu.
Non-sens environnemental, énergétique et économique
Élu d’un territoire où le parc éolien terrestre existant a vocation à être multiplié par cinq en à peine quelques années, selon le plan adopté par le conseil régional, je considère que cette course folle à l’éolien terrestre est un triple non-sens, environnemental, énergétique et économique !
L’éolien est un non-sens environnemental. Le choix dogmatique et irraisonné de recourir massivement à l’éolien terrestre porte de lourdes nuisances environnementales pour notre pays. Il défigure notre patrimoine naturel, culturel et paysager exceptionnel, qui représente pourtant un véritable atout pour nos régions, en particulier touristique.
Dans la région Occitanie, par exemple, nos sept parcs naturels régionaux, symboles de la richesse de nos territoires en matière de biodiversité, n’ont pas vocation à être progressivement sacrifiés par l’installation de parcs éoliens toujours plus denses et nombreux.
Nuisances pour nos espaces naturels, mais également pour les populations, pour leur qualité de vie et pour leur santé physique, mentale et psychologique, comme le dénonce régulièrement l’Académie nationale de médecine. Comme toujours en matière de grands équipements, ce ne sont pas les promoteurs de l’éolien qui vivent au pied de ces gigantesques mâts à hélice, mais des riverains souvent poussés à bout par les nuisances visuelles et sonores. Les espèces animales sont, elles aussi, fortement impactées par ces nuisances.
Apport inutile et dérisoire
Ces nuisances se doublent d’un véritable scandale écologique. Tout au long de leur cycle de vie, limitée à vingt années, depuis leur fabrication, nécessitant entre 200 kg et une tonne de terres rares, jusqu’à leur recyclage très partiel, puisqu’il ne porte que sur les mâts et pas sur les socles et les pales, les éoliennes sont loin de répondre aux impératifs écologiques.
L’éolien est aussi un non-sens énergétique. L’apport de l’éolien terrestre à un mix énergétique français déjà largement décarboné, en particulier grâce au nucléaire, s’avère inutile et dérisoire dans la lutte contre le réchauffement climatique. En pratique, les parcs éoliens ne produisent en réalité, et seulement par intermittence, que très peu d’électricité par rapport à leur coût faramineux pour la collectivité.
L’éolien est un non-sens économique. Dopée à coups de subventions considérables et de prix d’achat imposés, l’électricité éolienne explose tous les critères de rentabilité du secteur alors que son coût brut est supérieur de deux à trois fois au coût moyen de l’énergie en France.
Pour ce premier trimestre 2021, la facture idéologique imposée à EDF dépasse le milliard d’euros, payée, au bout de la chaîne, par le contribuable national. Sur trente ans, la filière éolienne aura coûté 90 milliards d’euros au contribuable contre 70 milliards pour notre parc nucléaire qui produit cinq fois plus d’électricité. C’est une folie financière.
Un enjeu fort des régionales
Derrière les créations d’emplois affichées, il y a surtout des investissements publics faramineux, à coups de milliards d’euros, des sommes considérables gaspillées au profit de l’éolien terrestre qui seraient beaucoup mieux employées à soutenir d’autres choix énergétiques et d’autres filières d’énergie décarbonée pour mener à bien la transition énergétique.
Derrière les entreprises de la filière, la plupart situées à l’étranger, qui recourent à des matériels d’équipement importés, se cachent principalement des fonds de pension, davantage attirés par les rentes de situation liée à la garantie offerte par l’État que guidés par des impératifs écologiques. Il est temps de le dénoncer clairement.
Les conseils régionaux sont compétents pour élaborer un Schéma régional d’aménagement et de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). Dans ce cadre, plusieurs d’entre eux subventionnent très substantiellement de nombreux projets éoliens terrestres trop souvent imposés aux communes et aux populations riveraines rarement consultées.
C’est pourquoi le débat sur l’éolien terrestre doit être un des enjeux forts de la campagne qui s’engage pour les élections régionales des 20 et 27 juin prochains. Ce doit être un moment de vérité et de clarification. Les citoyens ont le droit de savoir qui, parmi les candidats, sont ceux qui entendent continuer à couvrir nos espaces naturels de parcs éoliens aux effets ravageurs sur l’environnement et ceux qui réclament un moratoire immédiat, indispensable à mon sens, sur tout nouveau projet afin de mettre fin à cette course folle à l’éolien terrestre dans nos régions.
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Source: Actualités LR

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