Le Parti socialiste demande au ministre Blanquer de renoncer à supprimer le CNESCO

Installé le 28 janvier 2014, dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO) a pour mission d’évaluer, en toute indépendance et en toute transparence, l’organisation et les résultats de l’enseignement scolaire. Ces travaux sont reconnus pour leur qualité, leur rigueur scientifique, leur originalité. Surtout, ils contribuent à améliorer les pratiques éducatives sur le terrain et à faire évoluer les politiques publiques de manière constructive.
Le 14 novembre dernier, à l’Assemblée nationale, le ministre Blanquer s’est opposé au maintien du budget du Cnesco. Dans le projet de loi sur « l’école de la confiance », il prévoit désormais de le remplacer par une nouvelle instance, le « Conseil d’évaluation de l’école », dont une partie des membres relèverait directement du ministère de l’Éducation nationale qui se trouverait alors juge et partie de ses propres politiques éducatives.
Face à la levée de bouclier qu’a suscitée la suppression programmée de l’évaluation indépendante de l’école, le ministre a dû reculer.
Il prétend depuis l’automne transférer le CNESCO dans un nouvel environnement universitaire. Mais la réalité est tout autre : à l’heure où les députés de la majorité s’apprêtent à voter la suppression du CNESCO, aucune mesure concrète ne garantit la poursuite de l’évaluation indépendante de l’école.
Cette stratégie du leurre est surprenante et inquiétante pour l’évaluation indépendante de l’école.
Le ministre Blanquer ne semble pas supporter qu’une instance indépendante, ne procédant pas de lui, porte un regard indépendant sur les politiques ministérielles engagées. Il préfère la supprimer plutôt que de ne pas la contrôler. Mais comment celui qui prétend tout évaluer, avec une certaine frénésie, peut-il vouloir supprimer une instance qui en a fait son domaine d’expertise des politiques publiques ?
Le système éducatif a besoin d’évoluer, de se transformer, de ne plus reproduire – quand il ne les aggrave pas – les inégalités sociales. Le CNESCO est l’un des outils de cette ambition pour l’école de la réussite de tous les élèves. L’enjeu n’est pas aujourd’hui de supprimer le CNESCO, mais de conforter son action.
C’est pourquoi, aux côtés de nombreux acteurs de la communauté éducative – enseignants, parents d’élèves, lycéens… qui ont adressé récemment une lettre ouverte au ministre Blanquer – le Parti socialiste tient à renouveler son plein soutien au CNESCO dont la disparition porterait préjudice à l’école. En conséquence, les députés socialistes défendront son maintien dans l’hémicycle à l’occasion de l’examen de la disposition dans les heures à venir.
Cet article Le Parti socialiste demande au ministre Blanquer de renoncer à supprimer le CNESCO est apparu en premier sur Parti socialiste.
Source: Actualités du PS

Leave a Comment
Partager
Posté par

Derniers articles

Élection à la Présidence des Républicains – Résultats du 1er tour

Chères amies, chers amis, Merci pour votre participation au premier tour de l’élection à la…

décembre 4, 2022

Non à l’expulsion de Salah Hamouri

Cela fait 20 ans que Salah Hamouri, avocat franco-palestinien est persécuté par Israël, puissance occupante.…

décembre 4, 2022

Élection à la Présidence des Républicains – Participation à 20h

Le 1er tour de l’élection à la Présidence des Républicains s’est ouvert ce samedi 3…

décembre 3, 2022

Repères Républicains : Le rôle de l’école aujourd’hui

Retrouvons-nous ce mercredi 30 novembre à partir de 18h30 pour notre quatrième rendez-vous « Repères…

novembre 30, 2022

Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, trois…

novembre 29, 2022