Le Président de la République était très attendu par les élus locaux rassemblés au 100ème Congrès des maires de France. Depuis cet été, comme l’a justement rappelé André Laignel, vice-Président de l’AMF, ils doivent supporter les coups de rabots d’une politique à la fois injuste et inefficace qui s’est déjà traduite pour les collectivités locales par une baisse de 300 millions de dotations, la suppression de 170.000 contrats aidés en 2017 (110.000 de plus sont prévus en 2018), la ponction de 1,5 milliards sur les organismes HLM ou encore la baisse des APL.
Le dialogue territorial est arrivé à un tel degré d’indigence que le Président de la République a du faire son mea culpa et déclarer que la concertation n’avait pas été à la hauteur des prétentions du Pacte de confiance qu’il avait promis d’installer et qui s’est transformé en quelques mois en un pacte de défiance.
Devant des milliers de maires assemblés, le président de la République était manifestement dans un oral de rattrapage. S’il a commencé sèchement son discours à l’adresse des élus, il a rapidement changé de registre pour leur dire ce qu’ils avaient envie d’entendre, poursuivant ainsi la « calinothérapie » entamée la veille par le Premier ministre.
Le Président Macron a rejoué son meilleur rôle, celui du candidat Macron, à travers un discours de campagne écrit sur mesure, mais très déclaratoire et malheureusement sans propositions réelles ni annonces nouvelles. Il aura souvent donné l’impression d’effleurer mille sujets sans jamais en approfondir aucun, que ce soit sur l’évolution de la fonction publique territoriale, la fiscalité locale, les économies de l’Etat pour financer la suppression de la taxe d’habitation (sur l’éducation ? le logement ? autres ?).
Le Président de la République aura surtout esquivé les sujets de fond, ceux qui fâchent et qui altèrent aujourd’hui les relations entre l’Etat et les collectivités locales. Sa vision recentralisatrice n’est pas partagée par nos élus locaux socialistes réunis au sein de la FNESR. Il défend la déconcentration ? Nous voulons la décentralisation dans la confiance. Il veut supprimer la taxe d’habitation ? Nous lui disons chiche, mais en exigeant qu’il garantisse en retour l’autonomie financières des collectivités locales, gage de la continuité et de la qualité du service public de proximité. Il veut promouvoir les expérimentations locales ? Nous y sommes favorables mais lui demandons de garantir le cadre national et la cohésion territoriale.
Ce long discours n’aura pas suffit à rassurer les élus. Le Parti socialiste forme toutefois le vœu qu’il ouvrira enfin un nouveau dialogue avec le gouvernement Macron-Philippe. Le Parti socialiste y prendra toute sa place pour faire entendre la voix des territoires et des élus locaux.
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Source: Actualités du PS
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