En Martinique, le coût de la vie est intimement lié au prix du carburant, comme l’ont montré les événements de 2009. Depuis cette date, les prix sont fixés dans les DOM par un arrêté mensuel pris par les préfets. Dans sa nouvelle loi, le ministre des Outre mers, M. LUREL, souhaite diminuer la marge plus qu’abusive des compagnies pétrolières. Celles-ci rétorquent par un chantage à l’emploi, menaçant de remplacer les pompistes par des pompes automatiques, détruisant ainsi un millier d’emplois.
En septembre 2012, le ministre des DOM avait annoncé une baisse de 7 centimes sur les carburants, pendant 3 mois. A l’issue de cette période, le carburant devait retrouver son prix normal indexé en partie sur le prix du baril de brut. Celui-ci ayant baissé de 11 %, on aurait pu s’attendre à une diminution du prix du carburant. Or, il n’en a rien été. Au contraire le prix s’est envolé et les compagnies pétrolières se sont retrouvées depuis avec une marge encore plus élevée.
Dans notre île, où le chômage touche 46 000 personnes, soit 35 % de la population active, on ne peut supporter un tel chantage à l’emploi de compagnies pétrolières qui, par leur monopole du raffinage, à travers la SARA (Société Anonyme de Raffinerie des Antilles), vampirisent les populations antillaises et guyanaise.
C’est un véritable plan pour le maintien de l’emploi qui doit être appliqué à travers une législation interdisant la mise en place de pompes automatiques. Les emplois de pompistes sont souvent les premiers pour notre jeunesse martiniquaise qui subit un taux de chômage bien supérieur à 50 %. Mais les compagnies pétrolières ne l’entendent pas de cette oreille et menacent de répercuter cette baisse de marge sur les gérants, qui brandissent à leur tour la menace du licenciement d’une partie du personnel.
La situation est d’autant plus inextricable que les élus ne soutiennent qu’à demi-mots ce projet de loi visant à baisser le prix des carburants, car la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) représente plus de la moitié des ressources propres de nos régions. C’est donc seulement en légiférant aussi sur l’encadrement du prix de l’énergie que nous pourrons imposer cette baisse plus que nécessaire au développement de l’emploi et au bien vivre dans notre île.
La logique actuelle d’une réglementation partielle, où l’intérêt général des populations doit en permanence louvoyer avec la volonté de profit des capitalistes pétroliers montre ses limites, il faut donc une refonte du système, passant par une nationalisation du raffinage. De plus, au lieu d’importer son pétrole brut de la mer du Nord ou du Moyen-Orient, les territoires français d’Amérique gagneraient a importer le pétrole de leur voisinage immédiat, notamment du Venezuela.
L’objectif de cette baisse n’est pas de favoriser la consommation d’énergie mais seulement de dégager un peu plus de pouvoir d’achat pour les ménages donnant ainsi un peu d’oxygène aux familles asphyxiées, alors que l’absence d’une politique cohérente des transports et du développement urbain fait de la voiture un outils indispensable pour la vie quotidienne.
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