Un monde marin plus chaud, plus salé, moins riche en oxygène, dépeuplé… Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), rendu public aujourd’hui même à Monaco, ne laisse guère de part au doute. La montée des eaux pourrait atteindre 1,10 mètre à la fin du siècle si rien n’est fait. En clair, l’océan s’acidifie, produisant de moins en moins d’oxygène et de poissons. D’où la nécessité de respecter l’accord de Paris et la limitation du réchauffement en dessous de 2 degrés.
Selon le GIEC, la fonte des glaces fait monter le niveau de la mer de 3,6 millimètres par an, soit deux fois plus vite qu’au siècle dernier. Avec, pour conséquence, la fonte accélérée des glaciers, de la couverture neigeuse des hautes montagnes et du permafrost des régions polaires. Le pire des scénarii spécule même sur une montée du niveau des eaux jusqu’à 5 m en 2300, entraînant inéluctablement des répercussions sur les évènements climatiques. Le rapport estime, par ailleurs, que des phénomènes d’inondations ou de submersion marine qui n’avaient lieu que tous les siècles auront désormais lieu tous les ans.
Et ce n’est pas tout ! Les auteurs constatent que les phénomènes de réchauffement de l’océan ont doublé depuis 1982, tandis que les températures du permafrost n’ont jamais été aussi élevées. Tant et si bien que sa fonte continuera de relâcher dans l’atmosphère d’énormes quantités de CO2 et de méthane, mais aussi du mercure, jusqu’ici piégé dans le sol, ce qui provoquera des problèmes de pollution de l’eau, déjà perceptibles.
L’océan arrive donc à saturation, s’acidifie et produit moins d’oxygène et de poissons. Avec des conséquences dramatiques sur la biomasse et les espèces marines. Les experts plaident donc pour le respect strict de l’accord de Paris, en limitant le réchauffement en dessous de 2 degrés.
Les moyens d’en sortir. Reforester, construire des protections contre la montée des eaux, favoriser le mix énergétique. Des solutions existent et nombre d’entre elles sont d’ores et déjà expérimentées, à l’échelle locale. Au-delà, la liste Envie d’Europe conduite par Raphaël Glucksmann a avancé plusieurs pistes lors de la campagne européenne qui restent d’actualité :
Première préconisation : enrayer la bétonisation des espaces naturels et agricoles, via l’adoption par le Parlement européen d’un texte législatif sur l’artificialisation des sols visant à protéger notre agriculture et la biodiversité. Une majorité des stocks halieutiques est surexploitée ou pleinement exploitée. Les écosystèmes marins sont impactés de manière considérable, qu’il s’agisse des habitats ou des différentes espèces de la chaîne trophique. Pour revenir à un effort de pêche global correspondant à la capacité biologique de production des océans et optimiser le nombre d’emplois face à une ressource limitée tout en répartissant de manière plus juste la richesse créée par la vente de ses produits, notre liste proposait de transformer la politique commune de la pêche.
Seconde piste : encourager une pêche durable, en privilégiant la pêche artisanale. Ce, en investissant dans les territoires littoraux et en soutenant le développement des filières qui respectent l’environnement marin.
Troisième axe : accroître la surface d’aires marines fortement ou intégralement protégées pour atteindre 30 % au moins des écosystèmes marins dans le monde, d’ici 2030, dans le cadre des négociations avec les Nations unies du traité mondial sur la haute mer. Ajoutons que la liste soutenue par le Parti socialiste s’était engagée également à encourager la création d’aires marines protégées dans les eaux internationales.
Agir, et vite, avant qu’il ne soit trop tard.
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Source: Actualités du PS
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