Lutte contre le terrorisme : « Nous n'avons pas le temps d'attendre », estime Nicolas Sarkozy

Sécurité et défense

« Un certain nombre de terroristes djihadistes ont décidé de mener une guerre contre notre civilisation, notre mode de vie, notre façon de nous habiller, notre façon de penser et notre façon de dire. C’est d’une gravité extrême et je crains que la menace continue pendant longtemps ».Invité du journal de 20 heures sur France 2, mercredi soir, le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, près de deux semaines après les attentats terroristes à Charlie Hebdo, sur la voie publique à Montrouge et à l’Hyper Cacher à la porte de Vincennes, a souligné combien la situation était « très grave. (…) Ça va bien au-delà de la mise en cause du droit à l’expression, du droit de la caricature », a indiqué Nicolas Sarkozy pointant une guerre menée par des terroristes djihadistes, des « barbares » tant « sur notre sol et partout où nous aurons des intérêts » mais également « à l’ensemble des démocraties ».Remarquant qu’en deux ans le nombre de djihadistes étaient passés de quelques-uns à des centaines, Nicolas Sarkozy, devant l’urgence de la situation, a estimé que nous n’avions « pas le temps d’attendre ». Il pointait ainsi les déclarations du Gouvernement annonçant le recrutement de nouveaux fonctionnaires de police sur trois ans et dont la formation nécessité a minima deux ans. Pour pallier cette carence -le fait que « les renforts en personnel arriveront pour les premiers dans deux ans et pour les derniers dans cinq ans »-, Nicolas Sarkozy a proposé le « rétablissement immédiat » des heures supplémentaires dans la police et dans les services de renseignement, « lequel rétablissement des heures supplémentaires représente 4.000 équivalents temps plein de plus tout de suite ». Une proposition saluée par les syndicats de police que Nicolas Sarkozy et l’équipe dirigeante de l’UMP reçoivent depuis le début de la semaine en notre siège national.Nicolas Sarkozy a également mis en avant plusieurs des douze propositions de l’UMP formulées la semaine dernière dont celle d’adopter sans délai une loi-cadre sur le renseignement renforçant les moyens juridiques d’intervention des services spécialisés pour les rendre plus efficaces. « Pour savoir quelle est la personne qui est titulaire du compteur électrique EDF dans un appartement, si ce n’est pas dans le cadre d’une procédure judiciaire, EDF n’a pas à répondre. Piéger une voiture suspecte avec une balise, il faut une procédure judiciaire. Géolocaliser un téléphone portable d’une personne suspecte, il faut une procédure judiciaire », déplore Nicolas Sarkozy. « Si vous ne permettez pas aux services de renseignement de travailler de façon administrative en amont, ils ne peuvent pas faire leur travail. Ils doivent être en amont d’une procédure judiciaire sans l’intervention d’un juge pour trouver les risques et surtout les conjurer », observe encore le président de l’UMP, plaidant également pour le retrait de la nationalité français de des djihadistes binationaux et la mise ne place des centres de déradicalisation.Interrogé sur l’Islam en France, Nicolas Sarkozy a rappelé qu’il était pour un islam en France et non un islam de France. « Voilà quinze ans maintenant que la question posée est : qu’est-ce que la République est prête à faire pour l’islam ? Je pense qu’aujourd’hui, la seule question qui se pose, c’est : qu’est-ce que l’islam est prêt à faire pour s’intégrer dans la République ? », a-t-il souligné, évoquant l’habilitation d’imams défendant les valeurs républicaines de notre pays. Ceux prônant des valeurs contraires pourraient-être, soit expulsés, soit poursuivis pour incitation à la haine ou complicité à la préparation d’actes terroristes.Enfin, questionné sur la phrase du Premier ministre évoquant « un apartheid social, territorial, ethnique (qui) s’est imposé à notre pays », Nicolas Sarkozy s’est dit « consterné par cette expression ». « L’apartheid, c’est la loi honteuse qui entre 1948 et 1994 a fait régner une inégalité des droits entre les Noirs et les Blancs en Afrique du Sud », a-t-il rappelé. « Je suis consterné qu’on puisse assimiler la République française, qui garantit des soins gratuits, l’école gratuite. Nous avons fait un effort considérable d’investissement dans les banlieues pour permettre une vie meilleure aux habitants de ces quartiers. Et imaginez ce que peut penser aujourd’hui un habitant de la ruralité qui se sent si souvent abandonné, qui ne brûle pas d’Abribus, qui ne casse pas les voitures, quand il voit le Premier ministre qui dit qu’avec tous les efforts qui ont été financés par les contribuables français, on compare la République à l’apartheid. Consternation», s’est indigné Nicolas Sarkozy.
Source: Actualités UMP

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